Les services à la personne sont un élément clé pour préserver la ruralité
« La ruralité, ce n’est pas une carte postale jaunie que l’on regarde avec nostalgie mais une réalité vécue au quotidien par 20 millions de
Français ». Cette réalité là, l’UMP a souhaité la mettre en avant mardi lors d’une nouvelle convention à l’Assemblée nationale placée sur le thème « La Ruralité, un atout pour la France
».
Une convention prospective destinée à produire des propositions venant enrichir le programme présidentiel 2012 que l’UMP remettra à la fin de l’année à son candidat.
Pour Jean-François Copé, qui animait cette convention avec Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale ainsi que les députés Pascale Gruny (Aisne) et Yannick Favennec
(Mayenne), membres du groupe de travail parlementaire sur le développement des territoires ruraux, l’objectif est clair : « notre majorité a fait un travail considérable pour rendre
attractifs les territoires ruraux. Nous avons posé les bases de réformes structurelles importantes. Mais cet effort doit être prolongé, amplifié lors du prochain quinquennat par des
décisions stratégiques sinon la France rurale sera en très grande difficulté ».
Depuis 2007 les réalisations et initiatives de la majorité sont nombreuses, de la résorption de la fracture numérique à l’accès aux soins, du soutien à la rénovation des logements au
développement économique, à l’emploi, du soutien financier aux maisons de santé pluridisciplinaires… Sans oublier ce qui n’avait jamais été mis en place auparavant : l’amorce d’une péréquation
entre les territoires ruraux, « meilleure des garanties pour assurer la cohésion nationale », note Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture et délégué général UMP au projet.
« En choisissant de venir vivre en zone rurale, les Français recherchent une qualité de vie, des équilibres. Et tout notre travail, note Pascale Gruny, est d’imaginer, d’impulser
avec les acteurs locaux de nouvelles politiques publiques pour adapter la ruralité aux attentes et demandes des Français en matière de services à la personne, de santé, d’enseignement, de
transports ».
Pour y parvenir Christian Jacob, par ailleurs député-maire de Provins (Seine-et-Marne) plaide pour une approche beaucoup plus pragmatique qu’actuellement, se basant sur une
différenciation des territoires, ce qui tranche avec la posture socialiste accrochée aux moratoires figeant ainsi les situations ce, en décalage complet avec les réalités.
Une approche pragmatique c’est par exemple de mutualiser les services publics plutôt que de laisser ouverte une agence postale qui n’accueille que 3 ou 4 personnes dans une semaine.
Réorganiser le service public en fonction des réalités ce n’est pas l’abandonner.
Une approche pragmatique c’est par exemple avoir un regard prospectif avant la fermeture d’une classe ou d’une école qui peut être vécue dans une commune comme un séisme, surtout
si l’on s’aperçoit que dans les 3-5 ans à venir les effectifs seront à la hausse.
Une approche pragmatique ce peut être inciter l’Etat à décentraliser des enseignements supérieurs en zone rurale. « Plutôt que de faire déplacer des élèves, cela serait plus
pertinent que cela soit les enseignants qui le fassent», relève Christian Jacob qui plaide pour la mise en place de formations spécifiques liées aux économies du territoire concerné. Ce d’autant
que la vraie coupure constatée entre zones rurales et zones urbaines se fait au moment où les jeunes doivent entrer à l' université. L’éloignement, le coût des transports, des logements sont
rédhibitoires pour de nombreuses familles.
Une approche pragmatique ce peut être la mise en place d’une défiscalisation pour permettre la reconquête immobilière (rénovation) des centres-bourgs, une proposition de l'UMP
soutenue par Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement.
Une approche pragmatique c’est également un regard différencié sur l’offre de soins, première des préoccupations des familles vivant en zones rurales. Si l’intensification de la
création des maisons de santé est une priorité, l’UMP avance une proposition novatrice : la mise en place d’un numerus clausus régionalisé, ce pour lier les étudiants à leur territoire.
« L’installation en milieu rural ne nous fait pas peur mais le problème est que nous ne connaissons pas cette réalité dans notre formation », confie Sébastien Mabon, représentant
les internes en médecine générale. Ce qui pousse notre formation politique à proposer qu’un stage en zone rurale soit systématiquement prévu dans le cursus des étudiants en médecine.
« Les services à la personne sont un élément clé pour préserver la ruralité », résume Jean-François Copé qui n’en oublie pas pour autant une composante majeure des 20 millions de
ruraux, à savoir les 500 000 agriculteurs, acteurs primordiaux de la ruralité mais également d’une réalité stratégique : notre indépendance alimentaire.
L’agriculture fera l’objet d’une convention spécifique en septembre prochain et montre combien l’UMP, dans sa démarche prospective et responsable, semaine après semaine, met sur
la table, thème après thème, toutes les questions que peuvent se poser les Français.
Une démarche qui tranche radicalement avec celle de nos adversaires. Le PS, prisonnier de ses alliances avec les Verts, reste figé sur le bouclier
rural, synonyme de mise aux normes drastiques et étouffement de la profession agricole.
Le FN préconise la fermeture des frontières alors que les agriculteurs tirent une partie de leurs revenus dans l’exportation !
En proposant chaque semaine de nouvelles idées, des suggestions destinées à enrichir le programme de notre candidat à la Présidentielle, notre seul objectif à l’UMP est de construire une
France adaptée aux réalités, préparée pour affronter les défis de son époque et qui n’en oublie pas pour autant la cohésion de tous les Français autour d’une République qui agit et qui
protège.