Le Plan Stratégique Régional de Santé (PSRS)
Questions à Jean-François Rapin, Conseiller régional et Maire de Merlimont, sur le Plan Stratégique Régional de Santé
ChL : Vous êtes médecin de profession et membre de la Commission santé du Conseil régional. Pouvez-vous nous expliquer ce qu'est le Plan
Stratégique Régional de Santé ?
Jean-François Rapin : LE PSRS est élaboré par l’Agence Régionale de Santé. C'est un document d’orientations et d’objectifs qui profile, pour les années à venir, l’armature sanitaire du Nord Pas de Calais.
ChL : le Conseuil régional est associé ?
Jean-François Rapin : comme le prévoit la Loi, le Conseil Régional a été sollicité pour rendre un avis sur ce document essentiel pour la santé de nos habitants.
ChL : quel avis a rendu l'intitution régionale ?
Jean-François Rapin : tout en validant les constats et en partageant les enjeux, l’exécutif régional a choisi de faire de cet avis un acte politique de dénonciation de la politique gouvernementale. Ainsi, il dénonce avec répétition le faible investissement de l’Etat en Région, la trop grande importance qui serait faite aux structures hospitalières privées et la préoccupation prégnante de réduction des dépenses.
ChL : un avis que ne partagent pas les élus du groupe Majorité présidentielle ?
Jean-François Rapin : écrire cela, c’est avant tout oublier que la santé d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier. Les économies sont les garantes de la pérennité et de la défense de notre système de protection sociale. C’est également oublier que l’Etat a investi de manière conséquente en faveur des établissements de santé de notre Région (1,2 milliards d’euros depuis 2003). C’est enfin méconnaître la réalité des territoires et des pratiques professionnelles en mettant dos à dos les établissements publics et privés en faisant fi de la logique de complémentarité qui les animent.
Ecrire cela c’est aussi rompre le consensus sanitaire qui prévalait jusqu’alors. L’Assemblée régionale avait su faire taire les démarches partisanes et idéologiques pour se saisir de manière collective d’une mission noble : la santé des habitants du Nord Pas de Calais.
-ChL : concrètement ?
Jean-François Rapin : contrairement à l’exécutif régional, le groupe Majorité Présidentielle ne veut pas traiter les questions sanitaires de manière politicienne. Pour toutes ces raisons, et souhaitant que la santé reste au-dessus des débats partisans stériles, les élus de la Majorité Présidentielle n’ont pas approuvé l’avis du Conseil Régional !
Jean-François Rapin
Conseiller régional
Maire de Merlimont