Conférence sociale : « Beaucoup de théâtre, mais sur le fond, aucune mesure courageuse », déplore Jean-François Copé

Publié le par ump62

 

Conférence sociale : « Beaucoup de théâtre, mais sur le fond, aucune mesure courageuse », déplore Jean-François Copé

« En terme de compétitivité et de pouvoir d'achat, les mauvaises décisions sont prises maintenant. Et on nous annonce que les bonnes décisions seraient peut-être prises au mieux dans un an et que l'essentiel sera des ouvertures de chantier et de concertation ».

Lors du point presse hebdomadaire de l'UMP, Jean-François Copé a déploré les conclusions de la Conférence sociale qui, à ses yeux, sont marquées par l'absence de courage politique. « Il faut évidemment le temps nécessaire à la concertation, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la nécessité de prendre des décisions rapides qui relèvent du courage politique. En fait cette Conférence sociale c'est beaucoup de théâtre, mais sur le fond, aucune mesure courageuse », résume Jean-François Copé.

Une Conférence sociale que notre secrétaire général compare au programme de la session extraordinaire du Parlement préparé par la nouvelle majorité. « Cette session ne nous permet pas de rentrer dans le vif des grands sujets qui engagent l'avenir de notre pays ».
Seul est proposé un collectif budgétaire qui détricote nombre de réformes et mesures votées lors du quinquennat précédent comme la détaxation des heures supplémentaires ou qui programme l'augmentation des cotisations sociales pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans ainsi que de toute une série de prélèvements obligatoires.

« Pour le reste, rien, à l'exception d'un texte contre le harcèlement sexuel que nous voterons. Je suis surpris par cette indigence et cela montre un degré d'impréparation important », relève Jean-François Copé faisant un parallèle avec l'été 2007, celui des premiers mois du quinquennat de Nicolas Sarkozy. « Nous avons toujours pensé que lorsque nous sommes dans des périodes de crise, il ne faut pas repousser les décisions difficiles », souligne-t-il détaillant toutes les mesures prises dans les tout premiers mois du quinquennat précédent : réforme complète des universités, instauration du service minimum, textes budgétaires et mesures fiscales permettant l'exonération des droits de succession, déduction des intérêts d'emprunt, défiscalisation des heures supplémentaires, peines-plancher pour les mineurs récidivistes…

Sans parler des mesures sur la compétitivité et le coût du travail, thème sur lequel est revenu Hervé Novelli, secrétaire général-adjoint. « Pendant toute la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de poser les problèmes de la compétitivité et du coût du travail, ce qu'a contesté systématiquement le candidat Hollande. Maintenant qu'il est président, il nous dit qu'il y a un problème de coût du travail et se rapproche en paroles et en discours à ceux de Nicolas Sarkozy ! C'est une réalité et un véritable changement de pied. Nombre de personnes doivent se sentir flouées et trompées », ajuste encore Hervé Novelli.

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