La frontière européenne, ses règles et ses moyens, doivent être revus pour constituer une priorité de l'Europe

Publié le par Fédération UMP du Pas de Calais

La Commission européenne a présenté aujourd'hui son programme européen sur les migrations dans lequel elle réaffirme son projet d'établir un système de répartition des migrants.

Depuis le début de l'année, près de 1800 migrants ont péri en Méditerranée et plus de 24 000 ont déjà été secourus par FRONTEX et la marine italienne. Récemment, FRONTEX présageait que le nombre de migrants potentiel se rendant depuis les côtes libyennes en Europe pourrait atteindre 500 000 à un million d'ici les prochains mois.

Face au drame de ces migrants, l'Union européenne ne pouvait rester silencieuse et inactive. En cela, le programme présenté par la Commission européenne a le mérite d'exister.

Pour autant, je souhaite rappeler trois vérités :

- Premièrement, l'Europe n'est pas une forteresse : Aujourd'hui, elle accueille officiellement environ 1,4 millions de migrants extra-européens chaque année, 20 millions d'étrangers non européens vivent d'ores et déjà dans les États membres et le nombre de demandeurs d'asile est passé de 332 000 en 2012 à 625 000 en 2014. En réalité, l'Allemagne et la France prennent déjà toute leur part puisque nos deux pays accueillent respectivement 800 000 et 300 000 nouveaux migrants au total chaque année.

- Ensuite, la Commission européenne propose un « partage » mais celui-ci existe déjà du fait des défaillances de Schengen. Malheureusement, il est donc subi. En tout état de cause, l'effort temporaire ne peut concerner qu'un nombre limité d'immigrants car nous devons éviter deux risques majeurs : la déresponsabilisation des États en charge des frontières extérieures et la création d'un nouvel appel d'air. Parallèlement nous devons demander et obtenir la réécriture complète de Schengen pour permettre aux États de se protéger contre les pays défaillants.

- Enfin, l'Europe n'est plus un eldorado : Avec un taux de chômage en Europe de 9,8% et de 20,9% pour les jeunes et de, respectivement, 10,4% et 24,4% pour la France, notre capacité d'accueil et d'intégration a atteint ses limites.

La frontière européenne, ses règles et ses moyens, doivent être revus pour constituer une priorité de l'Europe.

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